« Le 12 avril, il y avait effervescence dans le petit immeuble où réside Cécile Charrier en plein centre de Challans.
« La star du jour » y habite et tout le monde veut la féliciter . Il faut même prendre rendez-vous pour la voir !
A 11h30, elle m’accueille, rayonnante, entourée de nombreux bouquets de fleurs et à mon tour, je lui souhaite un bon anniversaire au nom de notre association et lui remets un bouquet de fleurs et des chocolats.
Avec le concours d’une de ses deux filles, elle nous retrace son parcours de vie. Née le 12 avril 1924 à Notre-Dame-deMonts, elle est la 4ème d’une fratrie qui comptera 9 enfants. Ses parents sont agriculteurs sur une petite exploitation en bordure de la forêt domaniale.
Courrier et écritures à l’Agence montoise .
Sortie de l’école à 12 ans munie de son certificat d’études du Privé, elle entre à 14 ans à l’Agence postale montoise. Elle aime bien s’occuper du courrier et des écritures. Ses journées sont longues de 8h du matin à 20h le soir voire
21 heures!.
Elle passe ses loisirs au sein de la troupe théâtrale du patronage. C’est alors que l’Agence postale ferme : plus de travail !. Cécile part à Clamart où elle reste de 1940 à 1942 au service d’une famille aisée qui possède une maison
de vacances à Notre-Dame-de-Monts. C’est la guerre , une période difficile.
Au guichet, au téléphone et aux télégrammes.
Puis, une agence rouvre à Notre-Dame-de Monts avec guichet, téléphone et télégrammes. La gérante ayant des problèmes de santé, Cécile tient donc souvent seule l’agence qui finit par se transformer en Poste principale tenue
par une receveuse titulaire. Cécile re-perd sa place mais retrouve un poste d’auxiliaire PTT qui se trouve vacant à la Bruffière en Vendée. Elle y est embauchée jusqu’au printemps 1948, date à laquelle elle épouse Raymond qui vit à Challans où elle est mutée toujours en tant qu’auxiliaire .
Aux services techniques
Quelques temps après, elle deviendra uniquement téléphoniste. Ses deux filles naîtront ensuite en 1950 et 1953. Elle verra l’implantation du nouveau Central téléphonique puis, lors du dernier déménagement de ce dernier, elle terminera sa carrière aux services techniques jusqu’à sa retraite en 1984. Durant sa carrière, Cécile aura donc suivi l’évolution du téléphone, passant du manuel au semi automatique puis à l’automatique. Elle est toujours
challandaise aujourd’hui et a pu fêter ses 100 ans dans son appartement, entourée de sa famille et ses amis.
C’est toujours avec un grand plaisir que je visite Madame Charrier, et, voilà plus de 10 ans que nous nous connaissons et nous avons tissé de solides liens d’amitié. »
Mauricette Petit.