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Stop aux arnaques et sollicitations

1.  Je reçois de la publicité dans ma boîte aux lettres

D’après une étude de l’UFC-Que Choisir, l’autocollant “stop pub” apposé sur la boite aux lettres permet de diminuer de 83% le nombre de prospectus reçus.

2. Je reçois un spam vocal ou SMS m’invitant à composer un numéro surtaxé

N’appelez pas le numéro !

Pour ne plus être sollicité, depuis votre smartphone, adressez le message “STOP” au numéro qui vous a contacté.

Vous pouvez également transférer votre SMS à la plateforme de lutte contre les SMS vocaux et SMS : le 33700. S’il s’agit d’un message vocal, indiquez le numéro que l’on vous demande de rappeler.

Lorsque vous signalez un spam SMS au 33700, celui-ci est transmis à votre opérateur de téléphonie mobile. Plus il y aura de signalements, plus il pourra agir contre les spammeurs !

https://www.33700.fr/

3. Je souhaite limiter les sollicitations commerciales par téléphone

Inscrivez-vous gratuitement sur Bloctel, la liste d’opposition au démarchage téléphonique (loi du 17 mars 2014). Toutefois, vous recevrez toujours des appels:

– des professionnels avec lesquels vous avez un contrat en cours;

– concernant les journaux et les magazines;

– des instituts de sondages;

– des associations à but non lucratif;

– des professionnels auxquels vous avez communiqué votre numéro.

https://www.bloctel.gouv.fr/

Inscrivez-vous également sur la liste rouge ou orange de votre opérateur (via son site Web).

Sur liste rouge, vos coordonnées ne seront pas communiquées aux éditeurs d’annuaires.

Sur liste orange, vos coordonnées figurent dans l’annuaire universel mais elles ne peuvent pas êtres fournies à une entreprise pour du démarchage.

4. Je suis quand même appelé(e)

Ne répondez pas à des appels provenant de numéros que vous ne connaissez pas. Si votre interlocuteur ne décline pas son identité, exigez le nom du professionnel puis faites une vérification sur internet.

Plutôt que de raccrocher au nez de votre interlocuteur, écoutez-le et demandez à être désinscrit du fichier. En effet, si vous raccrochez, vous êtes considéré comme absent et vous serez rappelé.

S’il s’agit de biens ou de services en relation avec l’habitation (fenêtres, isolation …), en répondant que vous êtes locataire, vous découragerez le vendeur !

5. Je ne souhaite pas m’engager par téléphone

Refusez de vous rendre sur le site du professionnel pendant la conversation téléphonique, même pour réaliser un prétendu devis. Parfois, cette manoeuvre a pour objectif de vous faire souscrire une offre sans que vous vous en rendiez compte.

Si le professionnel vous envoie un code par SMS et vous demande de le confirmer par téléphone, refusez ! Le but est aussi de vous faire souscrire une offre sans vous le dire.

6. Suite à un démarchage, je souhaite vérifier si je me suis engagé(e) ou pas

Pour un achat suite à un démarchage téléphonique, le professionnel doit vous faire parvenir une confirmation de l’offre par écrit ou sur un support durable (courriel, CD, DVD, clé USB). Vous ne serez engagé qu’après avoir envoyé l’offre ou donné votre consentement par voie électronique.

A domicile, le professionnel doit également vous remettre le contrat par écrit ou sur un support durable.

Le contrat doit comporter un certain nombre de mentions, notamment la date et le lieu de signature ainsi que l’information relative au droit de rétractation.

7. Je me suis engagé(e) au cours d’un démarchage, mais je souhaite revenir sur ma décision

Pour un achat suite à un démarchage à domicile, vous avez 14 jours pour vous rétracter. Vous devez faire savoir clairement que vous vous rétractez en utilisant le formulaire de rétractation remis par le professionnel ou par l’envoi d’une lettre recommandée avec accusé de réception.

 

ET N’HESITEZ PAS A FAIRE APPEL AUX ASSOCIATIONS DE CONSOMMATEURS

 

 

 

Démarchage téléphonique : voici les nouveaux numéros qui seront utilisés pour vous appeler

Article OUEST-FRANCE du 03/01/2023
Les entreprises doivent désormais utiliser des numéros prédéterminés pour vous démarcher au téléphone, depuis le 1er janvier 2023.

Le gouvernement a mis en place plusieurs mesures pour lutter contre le démarchage abusif qui ont pris effet depuis le 1er janvier 2023. Fini, par exemple, la possibilité de démarcher les titulaires d’un compte personnel de formation (CPF). Fini, également, le droit pour les entreprises d’envoyer des SMS ou d’appeler depuis des numéros commençant par 06 ou 07. Désormais, les démarcheurs doivent utiliser des numéros prédéterminés, voici lesquels.

Les 06 et 07 réservés aux numéros mobiles

D’abord, l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) interdit aux démarcheurs d’utiliser des 06 et des 07, qui sont réservés aux numéros de téléphone mobiles. Si jamais un démarcheur vous appelle depuis un numéro commençant par ces chiffres, vous pouvez le signaler sur la plateforme signal.gouv.fr.

11 débuts de numéros pour le démarchage en France métropolitaine

Les démarcheurs devront quant à eux passer par une nouvelle catégorie de numéros réservée à cet usage, selon le nouveau plan national de numérotation établi par l’Arcep. Ils commencent par 0162, 0163, 0270, 0271, 0377, 0378, 0424, 0425, 0568, 0569, 0948, 0949 en France métropolitaine ; 09475 en Guadeloupe, à Saint-Martin et Saint-Barthélemy ; 09476 en Guyane ; 09477 en Martinique ; 09478 et 09479 à La Réunion et Mayotte.

De 09 37 à 09 39, des numéros pour les échanges avec une plateforme technique

Contrairement à ce qu’indiquait le site du gouvernement, lundi 2 janvier, les numéros allant 09 37 à 09 39 ne leur sont pas réservés. Ils pourront être utilisés pour « l’envoi de messages d’une enseigne commerciale à ses clients, ou pour des mises en relation particulières » telles que des livraisons de colis, le signalement de l’arrivée d’un chauffeur VTC, un rappel de rendez-vous automatisé, etc., a rectifié le gouvernement ce mardi 3 janvier dans la matinée.

Durée de conservation des papiers

Quels papiers administratifs faut-il garder ? Combien de temps ? Nous vous indiquons les règles à connaître pour les principaux documents de la vie courante : assurance, banque, famille, impôts, logement, travail, véhicule, santé….

Les durées indiquées dans cette page sont des durées minimales durant lesquelles il est prudent de garder les documents.

Il s’agit des délais durant lesquels vous pouvez exercer un droit. Par exemple, demander un remboursement.

Il peut aussi s’agir des délais pendant lesquels on peut vous réclamer quelque chose. Par exemple, payer une amende.

Vous pouvez bien sûr garder vos documents plus longtemps, notamment pour apporter une preuve devant la justice.

En effet, les délais indiqués ne prennent pas en compte tous les cas de figure.

Ainsi, les délais peuvent être allongés si la prescription : Expiration d’un droit après un certain délai est suspendue ou interrompue. Par exemple, certains délais sont suspendus tant qu’une personne est mineure et commencent à courir uniquement à partir de la majorité.

Les documents peuvent aussi servir de preuve à l’appui d’actions très différentes.

Assurance

Véhicule: voiture, utilitaire, etc…

Banque

Consommation – Appareil ménager

Famille – Scolarité

Logement

Impôts et taxes

Travail – chômage -retraite

Papiers militaires

Particulier employeur

Santé

Papiers d’une personne décédée

Les applis pour garder le contact avec vos proches sans sortir de chez soi

Rester en relation avec vos enfants, vos petits-enfants à l’autre bout de la France ou plus loin, suivre une conversation avec vos amis… et ce à tout instant sans sortir de chez vous.
Échanger des conseils, des anecdotes. Recevoir et envoyer les photos. Discuter quelques instants en vidéo. Tout cela est devenu simple et gratuit. Les réseaux sociaux Skype, WhatsApp et Messenger peuvent facilement vous aider à maintenir ces liens avec votre tribu.

Voici la marche à suivre.

Skype: téléphonez en vidéo.
Rien de plus agréable qu’une conversation en face à face… même à des centaines de kilomètres de distance.

Les logiciels de visiophonie permettent ce prodige.

Pour téléphoner en vidéo, nous vous conseillons Skype.

Ce logiciel est gratuit, même depuis l’étranger, à condition d’être connecté en Wi-Fi. Skype est compatible avec tous les smartphones, les tablettes, les ordinateurs portables Mac et PC. Il fonctionne aussi sur les ordinateurs de bureau équipés d’une petite caméra.

Skype a un concurrent, FaceTime, plus facile à utiliser mais réservé aux appareils Apple.

Le + : Une communication naturelle,favorisant le partage des émotions.
Le – : Il faut se donner rendez-vous pour se connecter en même temps.

• Messenger: correspondez en toute convivialité.
Les jeunes communiquent énormément par messages écrits, de mobile à mobile. Ils utilisent toujours les SMS, qui sont universels: tous les mobiles peuvent les lire. Mais beaucoup considèrent ce type de messages froid et ont recours à Messenger, le service de Facebook.

Avantages:  Vous pouvez insérer dans vos messages des dessins de personnages expressifs et drôles qui rendent la communication conviviale et créative. Messenger est directement accessible sur ordinateur en se connectant à Facebook. En revanche, pour l’utiliser sur tablette ou smartphone, vous devez télécharger l’application Messenger. Dans tous les cas, il faut être inscrit sur Facebook. Si vous êtes réticent, créez un compte sous pseudonyme, n’y insérez pas votre photo et contactez vos proches un à un: eux seuls pourront être en relation avec vous.

Le +: Échange de photos et de vidéos très fiable.
Le – : L’usage de Facebook est très encadré, voire interdit dans certains pays (Chine, Iran, Birmanie, Vietnam…).

• WhatsApp: communiquez en groupe.
WhatsApp est l’autre géant des messages texte. Cette messagerie instantanée est très pratique pour communiquer à plusieurs, échanger des messages courts. WhatsApp permet aussi d’échanger des photos et des vidéos très facilement. Pour y accéder, il faut posséder un smartphone.

Dès que vous téléchargez WhatsApp, vous pouvez contacter les personnes utilisatrices de ce service et figurant dans la mémoire de votre smartphone. Elles apparaissent dans le répertoire de l’application automatiquement. Sinon, envoyez leur une invitation à la télécharger.

Le + : Utilisation très simple.
Le – : Ne permet de transmettre que des messages courts compte tenu de la taille de l’écran du smartphone.

Faire face au décès d’un proche : déclaration de décès, obsèques et sépulture

INFOGRAPHIE: “GUIDE DES DEMARCHES APRES LE DECES D’UN PROCHE”

1/ Dans les 24 heures (hors dimanche et jours fériés)
  • Obtenir un certificat médical de décès (auprès de l’hôpital, la maison de retraite, ou le médecin si visite à domicile)
  • Faire une déclaration de décès en mairie du lieu du décès Justificatifs : certificat de décès, pièces d’identité du défunt et du déclarant. Demander des copies de l’acte de décès.
2/ Dans les 48 heures
  • Vérifier s’il existe un contrat obsèques. Si le défunt en avait souscrit un, prévenir l’organisme concerné.
  • Choisir l’organisme de pompes funèbres. Liste affichée en mairie, dans les établissements de santé, dans les chambres mortuaires et funéraires. Devis écrit gratuit obligatoire.

À savoir : gratuité de la chambre mortuaire les 3 premiers jours suivant le décès dans un établissement de santé (public ou privé).

3/ Dans les 6 jours (hors dimanche et jours fériés)
  • Déroulement des obsèques
  • Dans le respect des volontés du défunt (crémation, enterrement)
  • Si besoin, achat d’une concession dans un cimetière (se renseigner auprès de la mairie)

À savoir : possibilité d’obtenir jusqu’à 5 000 € de la banque qui gère les comptes du défunt, sur présentation de la facture réglée.

4/ Dans les 10 jours
Prévenir les organismes payeurs
  • Employeur si le défunt était salarié ou fonctionnaire
  • Pôle Emploi s’il était au chômage
  • Caisses de retraite s’il était retraité
  • Assurance maladie s’il touchait une pension d’invalidité
  • Caf s’il touchait une aide au logement ou le RSA
  • Département s’il touchait des aides sociales (allocation personnalisée d’autonomie par exemple)
5/ Et ensuite
  • Banque (blocage des comptes)
  • Contrats de prévoyance (assurance décès…)
  • Notaire (succession et autres démarches)
  • Centre des impôts (déclaration de succession dans les 6 mois, déclaration de revenus dans le délai normal)
  • Caisses de retraite (demande de réversion pour le conjoint survivant)
  • Bailleur (résiliation du bail) ou syndic (règlement des frais de copropriété)

Les déplacements solidaires, comment ça marche en Vendée ?

Les déplacements solidaires

Descriptif :

Les « déplacements solidaires » : pour améliorer le quotidien, rompre l’isolement et favoriser les moments d’échange et de convivialité entre les personnes.

Comment ça marche ?

1. Je m’inscris auprès du secrétariat de la mairie.
2. Je réserve mon déplacement par téléphone, auprès du secrétariat de la mairie au moins 48 heures à l’avance.
3. J’effectue mon déplacment.
4. Je règle au retour, au chauffeur bénévole.

Ce service est complémentaire des dispositifs existants (prise en charge CPAM, chèques Sortir Plus, chèques Taxi…).

Pour qui ?

Ce service s’adresse aux habitants des communes (personnes âgées isolées et/ou dépendantes, familles isolées…) :
ne disposant pas de moyen de locomotion,
ne pouvant momentanément ou durablement conduire.

Pour aller où ?

Les déplacements s’effectuent dans un rayon de 20 km. La priorité est donnée aux services et commerces locaux.

Pour quels déplacements ?

Les déplacements occasionnels, Les visistes de courtoisie, courses, rendez-vous médicaux, rendez-vous personnels, loisirs…
Sont exclus les trajets pris en charge par l’Assurance maladie.

Comment ?

Les déplacements se font après inscription et validations par le service.

Quand ?

Le service pourra fonctionner du lundi au vendredi de 9h à 19h, en fonction des disponibilités des bénévoles.
Le service pourra fonctionner en dehors de ces créneaux à la convenance des bénévoles.

À quelle condition ?

Pour les trajets en voiture, une participation aux frais du chauffeur bénévole est demandée.

Aides financières : le point

Certaines aides financières doivent être remboursées. Lesquelles ?
Entièrement ou seulement au-delà d’un certain montant ?
Cet éventuel remboursement peut-il dépendre du patrimoine du bénéficiaire de l’aide ?

Pas simple. Le point. 
• Les aides qui ne sont pas à rembourser
  •  L’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Dire : ADPA en Vendée
  •  Les aides des caisses de retraite (l’aide ménagère, par exemple). ­
  •  L’allocation pour tierce personne. ­
  •  L’allocation pour adulte handicapé (AAH) et la prestation de compensation pour les personnes handicapées (PCH). ­
  •  L’allocation veuvage et la pension de réversion. ­
  •  Le revenu de solidarité active (RSA). ­
  •  La complémentaire santé solidaire (ex-CMU complémentaire) et l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS). ­
  •  L’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI) depuis le 1er janvier 2020.
• Les aides financières récupérables : il s’agit des aides versées par le département. 

‑ Les prestations d’aide à domicile versées par l’intermédiaire du centre communal d’action sociale (CCAS) ou par l’aide sociale départementale : aide ménagère, portage de repas… Elles seront à rembourser : au-delà de 760€ de prestations ; ­si l’actif net de succession dépasse 46000€. La récupération s’effectue dans ce cas sur la partie excédant ce montant.Retour ligne automatique
Exemple : Mme A a perçu 8760€ d’aide à domicile du département, soit 8000€ remboursables. Sur une succession nette de 50000€, le département pourra récupérer 4000€ (50000€ – 46000€).

‑ L’aide sociale à l’hébergement des personnes vivant en Ehpad est entièrement récupérable, quel que soit le montant de la succession.

‑ Sont aussi récupérables, les aides versées aux personnes handicapées (aide à domicile ou à l’hébergement). Mais, en pratique, elles le sont rarement : elles ne sont pas remboursables si les héritiers sont le conjoint, les enfants, les parents ou la personne ayant eu le défunt à sa charge. Par exemple, le concubin, un frère ou une sœur (art. L 344-5 du Code de l’action sociale et des familles).

• Des aides récupérables sur l’actif net de succession, c’est-à-dire ?

L’actif net de succession se calcule à partir de la valeur des biens du défunt (hors donations faites de son vivant et capitaux d’assurance-vie), moins les dettes : frais médicaux ou d’hospitalisation, salaire dû à l’aide à domicile, frais funéraires pour leur montant réel, impôts restant dus.

• l’Aspa est récupérable au-delà d’un certain montant de succession

‑ L’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) est versée par les caisses de retraite pour assurer aux retraités un montant minimum de ressources de 906,81€ par mois en 2021 (1407,82€ pour un couple).
‑ Elle est récupérable en partie au-delà de 39000€ d’actif net de succession. Pour un décès survenu en 2020, les allocations versées sur un an sont récupérables à hauteur de 7324,82€ pour une personne seule (9799,48€ si elles sont versées à un couple). Pour un décès en 2021, l’Aspa est récupérable à hauteur de 7354,12€ pour une personne seule (9838,65€ pour un couple).Retour ligne automatique
Exemple : pour une succession nette de 100 000€, l’Aspa pourra être prélevée sur 61000€ (100000€ – 39000€). Si le défunt avait perçu l’Aspa pendant 5 ans, le maximum récupérable est de 7354,12€ x 5= 36770,60€
‑ La valeur de la succession est calculée comme pour la récupération de l’aide sociale, moins des frais funéraires soustraits dans la limite de 1500€.

‑ Est aussi récupérable, dans les mêmes conditions, l’allocation supplémentaire du minimum vieillesse (remplacée par l’Aspa en 2007), que certaines personnes ont perçue ou continuent à percevoir.
• Pour les retraités du monde rural
Ne sont pas pris en compte dans leur patrimoine : le capital d’exploitation (terres, cheptel, bâtiment d’exploitations…) et les bâtiments indissociables de ce capital (résidence principale du bénéficiaire de l’Aspa mitoyenne à un bâtiment agricole, bâtiments d’habitation affectés à l’usage exclusif de l’exploitation, notamment).

• Quelles démarches ?

‑ « À l’ouverture de la succession, le notaire interroge le service d’aide sociale du département et la caisse de retraite du défunt. Ainsi, la récupération peut se faire avant le partage de la succession entre les héritiers. Sinon, ces deux institutions ont 5 ans, à partir de la date d’enregistrement de tout document mentionnant le décès, pour réclamer les sommes dues. Les héritiers peuvent alors se trouver mis en demeure de rembourser alors que la succession a été réglée et les biens partagés »,

‑ La récupération des aides du département n’est pas automatique. C’est le président du conseil départemental qui décide soit de la demander ou pas, soit de réduire la somme à rembourser au regard de la situation des héritiers ou de leur soutien au bénéficiaire de l’aide. Cependant « compte tenu des charges financières des départements, les recours sur succession sont quasi-systématiques »,

•Les caisses de retraite opèrent la récupération dans tous l es cas. Qui paie ?

‑ Les héritiers du défunt (enfants ou conjoint, par exemple) sur leur part de succession, et ses légataires (les personnes à qui il a transmis des biens par testament).
‑ Le remboursement se fait sur le patrimoine que laisse le défunt. Si la succession est insuffisante, les héritiers n’auront pas à solder la dette avec leur propre argent. « Les sommes en cause peuvent être importantes. Ainsi, dans le cas de la succession d’une personne ayant vécu plus de vingt ans en maison de retraite, le montant récupérable s’élevait à 450000€ »,

‑ Elle peut se faire aussi sur un contrat d’assurance-vie souscrit par le défunt. ­ Si la succession est insuffisante, le département peut demander au bénéficiaire du contrat de rembourser les sommes dues sur le capital correspondant aux montants versés après 70ans (art. L 132-8 du Code de l’action sociale et des familles).
Si la personne qui touchait l’Aspa a alimenté son contrat de façon manifestement exagérée par rapport à ses moyens, la caisse de retraite peut faire réintégrer ces sommes dans la succession (art. D 815-6 du Code de la Sécurité sociale).

Lire: les contrats d’assurance-vie sont-ils vraiment hors succession?

voir aussi l’article sur notre site : https://www.anrvendee.org/les-contrats-dassurance-vie-sont-ils-vraiment-hors-succession/

• Récupération avant décès ?

C’est possible auprès du bénéficiaire de l’aide sociale en cas de « retour à meilleure fortune » : augmentation significative de son patrimoine ou de ses revenus (vente d’un bien, héritage…). La récupération peut aussi s’exercer sur la totalité des donations qu’il a consenties après la demande d’aide et dans les dix années antérieures.


• Reports de paiement possibles

‑ Le président du conseil départemental peut reporter le remboursement au décès du veuf ou de la veuve d’un bénéficiaire (art. R 132-11 du Code de l’action sociale et des familles).
‑ Le remboursement de l’Aspa peut aussi être différé jusqu’au décès du conjoint, partenaire de pacs ou concubin du défunt. Si, parmi les héritiers, il y a des nus-propriétaires, la caisse peut leur réclamer la totalité des sommes dues.
‑ L’héritier à la charge du bénéficiaire de l’Aspa peut aussi se voir accorder un report si, à la date du décès, il était soit âgé de 65ans ou plus (60ans en cas d’inaptitude au travail), soit atteint d’une invalidité réduisant d’au moins des deux tiers sa capacité de travail.

Les contrats d’assurance-vie sont-ils vraiment hors succession ?

Les contrats d’assurance-vie sont-ils vraiment hors succession?

Transmettre à qui on veut, en toute discrétion, sans forcément respecter les règles de l’héritage… Telle est la promesse d’un contrat d’assurance-vie. Mais est-ce toujours bien vrai ?

Les assureurs vous le promettent : si vous n’en parlez pas à vos proches, votre assurance-vie restera un secret bien gardé. Vous pouvez attribuer le capital qui y est placé à qui bon vous semble, sans que vos héritiers en soient informés lors de la succession.
Rien n’interdit même d’avantager ainsi l’un d’eux sans que les autres le sachent. En effet, parce qu’il s’agit d’un produit d’assurance, votre contrat ne fait pas partie de l’actif successoral, c’est-à-dire de l’héritage à partager entre vos héritiers. Pourtant, en pratique, si vous n’êtes pas très vigilant, son existence peut être révélée.


• Trahie par la paperasse…
En classant vos papiers, en triant vos mails, vos proches peuvent tomber sur un ancien courrier de votre assureur. En outre, votre assureur, s’il n’est pas informé de votre disparition, continue à vous écrire post-mortem, au risque de révéler l’existence du contrat. « Il est possible de lui demander de ne vous adresser aucune communication à votre adresse email personnelle. En revanche, votre assureur est réglementairement obligé de vous adresser chaque année un relevé de situation de votre contrat »,
Pour éviter un courrier intempestif à domicile, vous devez donner une adresse poste restante, faire envoyer ce relevé obligatoire à l’exécuteur testamentaire ou à un tiers (un avocat-conseil, par exemple), ou espérer que le bénéficiaire du contrat « secret » préviendra l’assureur à temps de votre disparition pour que ce courrier ne soit pas expédié.
Peuvent aussi vous trahir d’anciens relevés de compte, qui gardent trace d’éventuels versements ou retraits sur le contrat, comme d’anciennes déclarations de revenus, si vous y mentionniez des retraits taxables.


• La clause bénéficiaire
C’est celle dans laquelle vous indiquez le nom des personnes qui doivent recevoir le capital de votre assurance-vie après votre décès. Elle est, en général, rédigée dans le contrat lui-même, mais il est aussi possible d’indiquer dans le contrat qu’elle est déposée chez le notaire de votre choix.


• Droits de succession
Si vous avez alimenté un ou plusieurs contrats après 70 ans, l’argent versé est soumis aux droits de succession au-delà des 30500€.
L’assureur demandera donc aux bénéficiaires de ces contrats de se rendre au centre des impôts pour régler ce qu’ils doivent, avant de leur remettre le capital qui leur revient. Mais cet abattement de 30500€ est commun à tous vos contrats et tous vos bénéficiaires, qui doivent donc se le partager.Retour ligne automatique
« Au centre des impôts, il peut arriver que vos héritiers s’entendent dire que l’abattement de 30500€ a déjà été utilisé par un autre bénéficiaire, plus rapide qu’eux », prévient ME Humbert, président du Conseil supérieur du notariat. Cela dit, l’administration fiscale n’est pas censée révéler le nom de celui qui a agi plus vite…


• Quand le notaire ouvre la succession
Le notaire chargé de la succession saura que vous avez souscrit un contrat s’il en trouve la trace dans l’inventaire du patrimoine remis par vos proches. Il peut aussi en être informé si vous avez déposé la clause bénéficiaire du contrat chez un de ses confrères, qui l’a enregistré dans le Fichier central des dispositions de dernières volontés. Cette pratique permet d’être certain que le contrat sera bien retrouvé après le décès et le bénéficiaire, averti. Le notaire chargé de régler votre succession consultera le fi chier à l’ouverture d’une succession et saura ainsi qu’il existe en effet un contrat.


• Le fichier centralisé Ficovie reste discret
Les notaires sont également tenus de consulter le Fichier centralisé des contrats d’assurance-vie (Ficovie) tenu par l’administration fiscale, qui est censé recenser tous les contrats existants en France. Objectif : éviter que certains, jamais réclamés par les bénéficiaires, ne tombent en déshérence. « Mais, en pratique, pour savoir si le défunt a souscrit un contrat d’assurance-vie dont nous n’avons pas connaissance, nous devons à la fois donner le nom du souscripteur et celui du bénéficiaire. Si ce dernier n’a pas été désigné par son nom (Paul X) mais par sa qualité (mon fils), ou s’il nous est inconnu, le fichier reste muet »,
Le notaire a le droit d’interroger les assureurs
Le notaire a aussi le droit d’interroger directement tel ou tel assureur chez lequel il suppose que vous avez pu ouvrir un contrat, par exemple, votre banque ou votre assureur. « Mais certains refusent de répondre, invoquant la confidentialité de ces informations. D’autres peuvent confirmer l’existence d’un contrat, et précisent même parfois le montant des primes versées. Mais jamais ils ne communiquent le nom du bénéficiaire »


• Une procédure pour les héritiers
Si les héritiers, informés de l’existence d’un contrat dont ils ne sont pas bénéficiaires, veulent savoir qui va percevoir le capital correspondant, il leur faut aller en justice. « Ils doivent d’abord délivrer par voie d’huissier une sommation interpellative, par laquelle ils demandent à la compagnie de dévoiler l’identité du bénéficiaire »,
« Parfois, cela suffit à obtenir l’information. À défaut, si la compagnie persiste dans son silence, il faut l’assigner devant le tribunal », précise-t-il. Le juge peut en effet obliger l’assureur à fournir les informations recherchées… s’il estime que les héritiers ont raison d’être curieux. C’est-à-dire s’il est probable qu’ils ont été privés de leur réserve (la part minimale de l’héritage du défunt qui leur revient de droit) parce que leur parent a investi en assurance-vie des primes (versements) « manifestement exagérées ».


• Recel ?
Un enfant bénéficiaire d’un contrat d’assurance-vie peut en cacher l’existence à ses frères et sœurs sans se rendre coupable de « recel » (dissimuler des biens lors d’une succession est passible de sanctions), sauf si les primes sont manifestement exagérées.


• Du côté des services sociaux
Certaines aides sociales reçues par le défunt peuvent être récupérées sur sa succession… ou sur ses assurances-vie, notamment par les départements. « Ce n’est en général le cas que lorsque le notaire a déjà identifié l’existence de certains contrats ».« Les départements mènent rarement l’enquête eux-mêmes. »


• Les primes manifestement exagérées…
En principe, l’assurance-vie, régie par le Code des assurances, n’est pas soumise aux règles successorales dictées par le Code civil. “Elle peut donc permettre de déroger à la réserve héréditaire… excepté justement si le souscripteur du contrat y a versé des sommes excessives. C’est au juge d’apprécier si c’est le cas ou non, en fonction de la situation patrimoniale et familiale du souscripteur à l’époque, et de l’utilité que présentait pour lui une assurance-vie, en fonction de son âge. Plus il était âgé, moins cette opération d’assurance avait en effet d’intérêt pour lui-même.


• Quelques exemples…
Les juges ont estimé exagérées les primes versées par une femme de 86 ans qui avait désigné comme bénéficiaire son fils, seul survivant de ses deux enfants, et qui était décédée moins d’un an après. Les petits-enfants et arrière-petits-enfants venant en représentation de leur parent prédécédé avaient demandé la réintégration des sommes dans la succession. Ils ont obtenu gain de cause, car, en raison de l’âge de la souscriptrice et de son décès rapide, la souscription ne présentait aucune utilité patrimoniale pour elle. En revanche, n’a pas été jugé excessif le versement en assurance-vie de 229000€ par un homme de 80 ans, car il disposait par ailleurs d’un patrimoine de 313000€ et jouissait de l’usufruit de deux maisons.


Quelles sont les sanctions ?
Si le juge estime que les primes ont été exagérées et que les enfants n’ont pas perçu leur réserve héréditaire, il décide aussi de ce que le bénéficiaire doit restituer. “Le plus souvent, sera reversée dans la succession la part des primes qui permettra de respecter la réserve des enfants. Mais parfois le juge réintègre la totalité des versements, à l’exception des intérêts ou des plus-values qu’ils ont pu rapporter qui, eux, restent toujours acquis au bénéficiaire. Réintégrées dans l’actif successoral, ces sommes seront taxées. De même, si le bénéficiaire est un des enfants, il lui sera demandé de remettre tout ou partie des primes dans le pot commun à partager avec ses frères et sœurs.

Le droit de retour

En matière d’héritage, lorsque le donataire décède avant le donateur peut alors s’exercer ce que l’on appelle le droit de retour. Les dons sont ainsi censés revenir au donateur, ou aux frères et sœurs du défunt. Il convient alors de différencier les droits de retour prévus par la loi (droit de retour légaux), du droit de retour conventionnel, défini dans l’acte de donation.

Les droits de retour légaux
Lorsqu’un enfant donataire décède avant ses parents, les père et mère jouissent d’un droit de retour légal. Ils sont donc en droit de récupérer les donations qu’ils lui avaient faites à hauteur de leur quote-part dans la succession, à condition que leur enfant n’ait pas d’enfant ou petits-enfants. Ce droit de retour des père et mère n’est pas imposable. Si le défunt n’a ni parents, ni descendant, ni conjoint, le droit de retour s’exerce alors sur ses frères et sœurs. Si toutefois les biens donnés n’ont pas été légués ou vendus et figurent toujours au patrimoine du défunt. Dans le cas où le défunt n’a ni parents, ni descendants mais laisse un conjoint, le droit de retour légal s’exerce alors pour moitié des choses données au conjoint, l’autre moitié revenant aux frères et sœurs. Ici aussi, le droit ne s’exerce que si les biens n’ont pas fait l’objet d’une donation ou d’un legs au dernier vivant et figurent toujours au patrimoine du défunt. A l’inverse du droit de retour aux père et mère, les frères et sœurs devront quant à eux s’acquitter des droits de succession sur les biens qui leur reviennent.

Le droit de retour conventionnel
Il est par ailleurs possible (et fréquent) d’indiquer des clauses au sein de l’acte de donation pour prévoir le retour au donateur en cas de décès du donataire avant lui. La restitution des biens donnés est alors automatique. On parle de droit de retour conventionnel. C’est l’article 951 du code civil qui en prévoit les contours et indique que le donateur peut prévoir ce droit de retour « soit pour le cas du prédécès du donataire seul, soit pour le cas du prédécès du donataire et de ses descendants ». Ce droit s’exerce sur la totalité des biens donnés et ceci quelles que soient les relations entre le donateur et le donataire. Ils ne sont par exemple pas tenus d’appartenir à la même famille. Le donateur ne peut toutefois pas prévoir de droit de retour pour quelqu’un d’autre que lui-même. Le droit de retour conventionnel n’implique pas d’impôt ou de droits de succession. Si vous devez bénéficier d’un droit de retour conventionnel, vous vous adresserez au notaire qui est en charge de la succession du défunt afin de le mettre en relation avec le vôtre et faire respecter les clauses de l’acte de donation.

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